L’ACS+

Le projet « Présence des femmes, pouvoir des femmes » a été réalisé en s’appuyant sur l’approche d’analyse comparative entre les sexes (ACS+). L’équipe a bénéficié de l’expertise de Relais-femmes, un organisme féministe qui œuvre dans une perspective de changement social et de promotion des droits des femmes et de leurs organisations pour mener la démarche.

Qu’est-ce que l’ACS+

C’est une approche inclusive d’analyse comparative entre les sexes (ACS+), un processus qui vise à̀ prendre en compte, lors de la mise en place d’une initiative, des réalités différentes vécues par divers ensembles de personnes : femmes, hommes, personnes de diverses identités de genre. Le + signifie que l’analyse ne se limite pas au sexe ou au genre, mais à une multitude de formes d’exclusion qui peuvent s’exercer simultanément : âge, religion, handicap, origine ethnique, etc.

À quoi ça sert ?

L’ACS+, appliquée lors de la mise en place d’une initiative (projet, programme, politique, plan d’action, etc.) et dans le fonctionnement d’une entreprise comme une coopérative d’habitation, permet de prévenir les inégalités qui persistent dans notre société, soit :

  • Éliminer toute forme de discrimination systémique ;
  • Éviter les reconductions du système patriarcal;
  • Prévenir ou réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, et entre les femmes elles-mêmes.

Pourquoi une approche intersectionnelle ?

Notre place dans la société et notre identité individuelle sont influencées par une multitude de facteurs sociaux. En plus du sexe et du genre, l’origine ethnique, l’identité de genre , l’orientation sexuelle, la religion, le statut d’immigration, l’appartenance à une communauté autochtone, l’âge ou le fait de vivre avec un handicap peuvent affecter la capacité à prendre sa juste place. L’ACS+, c’est donc prendre en compte les oppressions croisées.

Pour mieux comprendre l’ACS+

  • Demain, Montréal pour toutes et tous!

    Conseil des Montréalaises, 2013.

  • Une analyse genrée de décisions budgétaires en Suède
  • Budget sensible au genre : aménagement d’une cour d’école

    Le monde selon les femmes, 2016.

Recommandations du comité de coordination du projet

Pour les coopératives

  • Adopter des mesures de discrimination positive, comme des quotas, pour déterminer le nombre de femmes et d’hommes dans les conseils d’administration;
  • Mettre de l’avant l’importance de rechercher un équilibre femmes-hommes et une représentativité proportionnelle, parce qu’ils sont bénéfiques à la bonne gestion de la coopérative.

Pour les fédérations

  • Revoir les contenus des formations pour les adapter à la perspective de l’ACS+;
  • Adapter les formations, les conseils et les accompagnements offerts aux réalités des femmes et tenter de les rejoindre davantage.

Pour les groupes de soutien (GRT et comités logement)

  • Adapter les formations, les conseils et les accompagnements offerts aux réalités des femmes et tenter de les rejoindre davantage.

Formation

Le projet a permis la mise sur pied d’une formation à l’intention des coopératives et de leurs membres, mais aussi des acteurs du logement social et communautaire (GRT, comités logement, etc.), de l’équipe de la Fédération et des centres de femmes. Une vingtaine de formations ont été organisées et plus de 100 acteurs et actrices ont été formés à l’ACS +.

Pour passer à l’action !

Afin de permettre aux organisations désireuses d’aller plus loin dans l’appropriation de l’ACS+ et de l’intégrer dans leur pratique, un aide-mémoire a été réalisé. Cet outil vise à vous accompagner dans la prise en compte des réalités différenciées entre les femmes et les hommes pouvant conduire à des inégalités. Il sert de guide et comporte des illustrations concrètes d’application.

Exprimez-vous !

Vous avez des questions ou vous souhaitez témoigner de la réalité dans votre coopérative ? Vous désirez partager vos bons coups ou trouver des solutions à vos défis sur la voie de l'égalité et de l'inclusion, écrivez-nous !